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  • P'tit Bob
  • Une vie sucrée-salée pour chasser l'amer.
 Un pont entre la France et la Tunisie, pour chasser la mer.
 La recette d'un plat saupoudré d'amour.
 Merci la Vie.
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L'association de Véronique Jannot

pour les enfants tibétains en exil 

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  Association Soeur Emmanuelle

 
 

Oscar

Cookie

11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 15:20

Le bateau avait accosté depuis plus de trois heures, nous avions franchi allègrement les contraintes douanières et La Goulette nous tendait les bras pour un accueil estival attendu des mois durant.

 

Le soleil brillait, nous écrasait de chaleur. Les grands oiseaux blancs virevoltaient dans le bleu du ciel et la statue de bronze d'Habib Bourguiba se rapprochait de nous.

 

A la sortie du rond point qui  nous dirige en direction de Tunis Ville, une vieille femme semblait nous attendre. Sur la chaussée.

Sur le bord de la route.

 

Elle, vêtue d'un costume berbère traditionnel rouge à rayures noires, ornée de bijoux typiques en argent, sur notre passage, envoyait de ses mains une multitudes de baisers.

 

En passant devant sa présence, mon regard accrocha le sien, souriant et heureux.

 

Nous n'avions jamais vu cette femme. Elle ne nous avait jamais vu. Ou alors j'ai oublié.

 

Alors que notre voiture filait vers des vacances promises de bonheur et de joies, je me retournais pour la voir s'éloigner derrière nous. Devenir toute petite.

 

Elle nous faisait de grands signes autant d'au revoir que de bienvenue, et, de ses deux mains sur sa bouche, nous envoyait toujours des tonnes de baisers, ignorant les autres et nombreux véhicules qui passaient.

Juste nous, roulant sur la route.

Elle, sur le bord de la route.

 

Depuis ce jour, depuis cet instant, ces secondes rapides, depuis cet échange inattendu, surprenant, presque irréel, je ne peux enlever de ma tête l'image de cette femme en rouge.

Et son regard qui, l'espace d'un souffle, entra dans le mien.

Instant éphémère.
Eternel aussi.

 

Pourquoi me hante-t-elle ainsi ? Je ne le sais pas. 

Je ne comprends pas ce message.

Son message.

 


Qui était-elle ? Qui est-elle ?

L'avais-je connue sous d'autres traits, d'autres visages ?

Ici ?  Là-bas ? Ailleurs ?

Sur d'autres chemins.

Sur le bord d'autres routes.

 

Si je ne trouve pas de réponses à ces interrogations, la rencontre - car s'en fut une, aussi furtive fut-elle - avec cette femme sur le bord de la route, sur la chaussée-même, me revient régulièrement en mémoire. Comme si je devait trouver une clé.

Alors je la revois. Elle. Son habit rouge et ses bijoux.

 

Et son sourire. Et ses baisers envoyés. Baisers reçus. Et son regard.

 

Et son fauteuil roulant.

 

Sur le bord de la route.







Quelques jours plus tard, lors d'une promenade en voiture, en direction de Raf Raf, un vieil homme était là. Seul. Nous voyant arriver, et sur notre passage, il nous fit de grands gestes amicaux et nous envoya des baisers.

Lui aussi était sur le bord de la route.

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