A chacun de mes pas,
Une brise légère et étrange me caresse la peau,
Effluve d'un parfum venu de loin,
Clé d'une mémoire oubliée
Murée au fond de moi.
A chacun de mes pas,
Je m'enivre de ce souffle venu de leurs entrailles,
Bouches de pierres ouvertes pour des appels sournois
Qui mangent le présent et troublent mes futurs,
Sans me laisser le choix.
A chacun de mes pas,
J'avance sous les arcades et glisse sur les pavés
D'une existence présente et colorées,
Trébuche sur une de mes vies ancienne, grise ou sépia,
Mais c'est la même voie.
A chacun de mes pas,
La violence apaisante de ces chaos pénétrants
Me permet de comprendre le sens de leur souffle,
Mots murmurés par ces murs
Qui me disent : "Souviens-toi".