J'étais furieux de n'avoir pas de souliers,
puis j'ai rencontré un homme qui n'avait pas de pieds,
et je me suis trouvé content de mon sort.
Proverbe chinois
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Oscar
Cookie
J'étais furieux de n'avoir pas de souliers,
puis j'ai rencontré un homme qui n'avait pas de pieds,
et je me suis trouvé content de mon sort.
Proverbe chinois
Ne demandez pas à un arbre atteint de produire des fruits sains.
Notre société est malade,
la violence juvénile nous le fait savoir simplement.
Jah Olela Wembo
« J’écris des livres pour essayer de dire ce que le bien-être sur terre a été pour moi, comment faire de sa vie quelque chose qui chante, toujours dans la perspective de chercher à diffuser le plus possible de joie autour de moi. »
Dans ces entretiens inédits, Soeur Emmanuelle répond avec son extraordinaire vitalité aux questions existentielles de chacun : qu’est-ce que le bonheur ? Quel est le sens de la vie ? De la mort ? Comment accepter la vieillesse ? Comment construire la paix et lutter contre la pauvreté, matérielle et de coeur ? Comment prier et vivre l’amour de Dieu ? Qu’espérer pour le futur ?
Ce livre tonique et lumineux est un cadeau pour chacun d’entre nous, une vraie cure de vitamines ! En donnant sa vie pour les plus pauvres, Soeur Emmanuelle a appris que le paradis, ce sont les autres, et que le bonheur, c’est de leur donner de la joie. Aujourd’hui, son oeuvre en faveur des plus défavorisés se poursuit à travers de multiples projets, en France et dans le monde
Pour chaque livre acheté, 1€ reversé à Asmae-Association Soeur Emmanuelle
pour la réalisation de ses projets
Date de parutions le 19 janvier 2012 aux Editions du Rocher.
Article paru sur le site des Editions du Rocher
http://www.editionsdurocher.fr/
Ne laissez personne venir à vous
et repartir sans être plus heureux.
Mère Thérèsa
Ceci s'est passé il y a vingt ans, quand j'étais chauffeur de taxi.
Quand je suis arrivé à 2 h 30 du matin sur le lieu où j'étais appelé, le bâtiment était sombre excepté une petite lumière allumée à la fenêtre du rez-de-chaussée.
Dans de telles circonstances, beaucoup de chauffeurs auraient simplement klaxonné une ou deux fois, attendu une minute, puis seraient repartis. Mais j'avais vu trop de pauvres gens qui dépendaient des taxis comme de leur seul moyen de locomotion.
A moins de pressentir un danger, j'allais toujours à la porte. Ce passager pouvait être quelqu'un qui avait besoin de mon aide, me raisonnais-je.
J'ai donc marché jusqu'à la porte et j'ai frappé. "Attendez une minute", répondit une voix frêle et âgée. J'entendais qu'on traînait quelque chose à travers la pièce.
Après un long moment, la porte s'ouvrit. Une petite femme d'environ 80 ans se tenait devant moi. Elle était habillée d'une robe imprimée et portait un chapeau à voilette ; elle ressemblait à une personne qui sortait d'un film des années 40. A côté d'elle se trouvait une petite valise en nylon.
L'appartement donnait l'impression que personne n'y avait vécu depuis des années. Tous les meubles étaient couverts de draps. Il n'y avait pas de pendule accrochée au mur, ni aucune babiole ou ustensile sur les étagères. Un carton rempli de photos et de verreries se trouvait dans le coin.
"Voudriez-vous porter mon sac s'il vous plait ?" demanda la dame. Je portai la valise jusqu'à la voiture puis retournai pour aider la femme. Elle prit mon bras et nous marchâmes lentement vers le taxi. Elle ne cessait de me remercier pour ma gentillesse.
"Ce n'est rien", lui dis-je. " J'essaie juste de traiter mes passagers comme je voudrais qu'on traite ma mère."
"Oh ! Vous êtes un si gentil garçon !", dit-elle.
Après nous être installés dans le taxi, elle me donna une adresse puis demanda : "Pourriez-vous passer par le centre ville ?".
"Ce n'est pas le chemin le plus court !" lui répondis-je rapidement.
"Oh ! Ca m'est égal" dit-elle. "Je ne suis pas pressée. Je suis en route pour l'hospice."
Je regardai dans mon rétroviseur. Ses yeux brillaient. "Je n'ai plus de famille" ajouta-t-elle. "Le docteur a dit que je n'en avais plus pour très longtemps."
J'ai discrètement éteint le compteur. "Quelle route voulez-vous que je prenne ?" lui demandai-je.
Durant les deux heures qui suivirent, nous avons roulé à travers la ville. Elle m'a montré l'immeuble où elle avait travaillé comme opératrice d'ascenseur. Nous roulâmes dans le quartier où elle et son mari avaient vécu quand ils étaient jeunes mariés. Elle me demanda de m'arrêter devant un entrepôt de meubles qui, à une époque, avait été une salle de bal où elle allait danser quand elle était jeune.
Parfois, elle me demandait de ralentir devant un bâtiment où à un endroit en particulier et elle observait, le regard fixe, sans dire un mot.
Alors que le premier rayon de soleil apparaissait à l'horizon, elle dit soudain : "Je suis fatiguée. Allons-y maintenant."
Nous roulâmes en silence à l'adresse qu'elle m'avait donnée.
C'était un modeste bâtiment, comme une petite maison de retraite, avec une allée qui passait sous un portique. Dès que nous nous arrêtâmes, deux infirmières vinrent vers le taxi. Elles étaient pleines de sollicitudes, attentives à chacun des mouvements de ma passagère. Elle devait être attendue.
J'ouvris le coffre et portai la petite valise jusqu'à la porte. La dame était déjà assise dans une chaise roulante.
"Combien vous dois-je ?" demanda-t-elle tout en sortant son porte-monnaie.
"Rien" lui répondis-je.
"Vous devez gagner votre vie" me dit-elle.
"Il y a d'autres clients" répondis-je. Sans presque y penser, je me penchai vers elle et l'entourai de mes bras.
Elle me serra fermement.
"Vous avez donné à une femme âgée un instant de joie" dit-elle. "Merci."
Je serrai sa main puis marchai dans la faible clarté du matin.
Derrière moi, une porte se ferma. C'était le son d'une vie qui se terminait. Je n'ai pas pris d'autres clients. Je conduisais sans but, perdu dans mes pensées. Pour le reste de la journée, je pouvais difficilement parler. Que se serait-il passé si cette femme était tombée sur un chauffeur en colère, où sur quelqu'un d'impatient de finir son travail ? Et si j'avais refusé de prendre cette course, où avais klaxonné une fois et étais parti ?
En y pensant rapidement, je ne pense pas avoir fait quelque chose de plus important dans ma vie. Nous sommes conditionnés à penser que notre vie tourne autour de grands événements. Mais les grands moments nous prennent souvent par surprise – joliment enveloppés dans ce que d'autres pourraient considérer comme petits.
Les gens peuvent ne pas se souvenir exactement de ce que vous avez fait ou de ce que vous avez dit mais ils se souviendront toujours de ce que vous leur avez fait ressentir.
Auteur inconnu.
On apprend à s'aimer soi-même en aimant le monde qui nous entoure.
Car ce qu'on aime en soi, c'est le fait d'aimer.
John Burnside
Il y a des instants qui sont des parfums.
Parfums de mers, d'iode et de chaleurs.
Le soleil qui chauffe la peau.
Même après.
Longtemps.
Même si ce n'est pas le soleil.
Il y a des instants qui sont des couleurs.
Couleurs de vie, de respirations et de plaisir.
Le bonheur qui chauffe la peau.
Même après.
Longtemps.
Il y a des instants qui sont éternels.
Eternel de souvenirs, de présent et de tout.
La vie qui se fait chateau de sable et nous pique les yeux.
Même après.
Longtemps.
Comme si l'instant était une enfant qui nous éblouie,
Nous jette des paillettes d'amour au visage et au coeur
Pour nous piquer les yeux
Même après.
Longtemps.
Pour tracer un chemin qui rejoint le sien.
Il y a des instants oxygène.
Indispensable à la vie.
Des instants que je nomme "Merci".
Même après.
Longtemps.
Des mercis indispensables à ma vie.